articles réalisés par les élèves pour le journal du centre, en présence du redacteur en chef!


« C’est mystérieux une ville la nuit »

 

Jonas Dahlberg est un suédois de 35 ans. Il a fait des études d’architecture mais, préférant les Arts, il se lance dans la carrière artistique. Il fait partie du FRAC (Fond Régional d’Art Contemporain). Il est le créateur de l’œuvre « One Way Street » (qui signifie : route à sens unique) qui sera exposée dans la galerie de Dornes jusqu’au 8 avril. Celle-ci est projetée sur un mur de 3m sur 4m. C’est une vidéo qui tourne en boucle (toutes les quatre minutes). Elle représente une ville moderne et nocturne où se trouvent une seule route et des bâtiments (certains sont éclairés et d’autres pas). Si on se plonge dans cet univers sombre, on peut se sentir seul et avoir l’impression que derrière chaque mur se cache quelque chose ou quelqu’un. La lenteur du film génère plusieurs sentiments : la peur, l’angoisse, la tristesse, la nostalgie. Cette œuvre ne contient que des couleurs opposées (contraste): le noir et le blanc. Les images répétitives inspirent l’idée de la fuite du temps et celle de choses sinistres et lugubres.

Cette œuvre (« One Way Street ») est l’opposée d’une des œuvres de Sarah Morris (elle exposée au Centre d’art contemporain de Pougues les Eaux, « Midtown »). Celle de Sarah Morris représente une ville avec beaucoup de couleurs (surtout vives) et beaucoup de personnes (qui sont pressées). Cette fois la créatrice de l’œuvre a voulu nous faire ressentir : le stress de la vie quotidienne, la diversité de la population, le bruit et l’agitation. « One Way Street » fait penser à la mort et à la nuit et celle de Sarah Morris fait penser à la vie et au jour.

 

Amandine S., Aude V., Julie B. et Jeanne D., 5ème.


L’atelier-galerie du collège Le Rimorin de Dornes

 

En 2001, à l’arrivée de Mr Pierre, le projet de la galerie se concrétise. Deux ans après, les travaux commencent. L’ancienne salle de technologie est donc rénovée et devient le lieu d’exposition du collège Le Rimorin.

L’inauguration est célébrée le vendredi 15 octobre 2004, en présence de Thomas Monin et de son œuvre nommée « Feu Coccinelle ». Trois mois plus tard, le 19 janvier, la grande salle accueille une nouvelle œuvre, « One Way Street ». créée par Jonas Dahlberg.

Cette œuvre a servi de support pour la rencontre entre les élèves de Dornes, La Machine, St Pierre-le-Moutier, Decize et Château-Chinon., le 30 mars.

Monsieur Frank Pierre nous dit ce qu’il pense du projet : « C’est notre bébé, je ne peux en penser que du bien ». Il faut souligner que la galerie d’une superficie d’environ 100m2 a été créée sur l’idée de Valérie Pugin, du Centre d’art contemporain de Pougues, Christophe Ravignot, professeur d’arts plastiques et Mr Pierre, le principal du collège. C’est une idée très originale que les élèves aiment bien.

 

Audrey F. et Perrine M., 3ème.


Les professeurs, Mr Ravignot et Mr Laporte nous ont demandés de faire un petit scénario à partir de la vidéo de Jonas Dahlberg. Notre film se fera avec nos ombres qui se projèteront sur l’écran. Notre histoire racontera une sorte de réaction en chaîne imaginaire qui sera comme le cycle de la vie. Par exemple, nous avons eu l’idée de faire apparaître l’ombre d’une mouche, qui se fera manger par l’ombre d’une plante carnivore, qui à son tour se fera grignoter par une taupe, qui se fera manger par un gros chat, puis par un renard, un ours… Le pauvre ours tombera malade, mourra puis se décomposera, disparaîtra enfin, et à sa place poussera une nouvelle plante, butinée par un insecte…


 Grégory M., 5ème.


L’atelier des Arts Plastiques a été entièrement rénové. Il est composé d’une galerie, d’une salle de cours et d’une réserve. Dans cette dernière, différents travaux faits en classe sont exposés, et dans la grande salle, les œuvres de différents artistes comme Thomas Monin et Jonas Dahlberg y ont été présentées. Notre professeur des Arts Plastiques, Monsieur Ravignot, a fait réaliser aux élèves un travail inspiré du modèle de l’exposition « Feu Coccinelle ». Il s’agissait de faire un « autoportrait intérieur » baptisé « œufs de coccinelle » en y déposant différents objets nous représentant. Actuellement les élèves de l’Atelier « Arts au pluriel » (avec également Mr Laporte) travaillent sur la défiguration et se sont servis des œuvres des deux artistes.

 

Laura C., 6ème et Elodie D., 3ème.


Les bustes apparaissent dès l’Antiquité, comme par exemple ceux de Jules César. Ces derniers sont réalistes. Mais d’autres, plus récents, sont des caricatures, comme les « bustes charges » d’Honoré Daumier qui représentent des législateurs (1830) et d’autres, encore plus récents, sont très déformés comme le « buste de Diego » créé par Giacometti (1954). Ce buste a les épaules très larges et la tête très fine et allongée.

En atelier d’arts plastiques nous avons faits des bustes en papier mâché que nous avons peints à l’acrylique blanche. Nous avons d’abord commencé à faire une structure en carton, puis nous avons collé dessus des bandes de papier (que notre professeur d’arts plastiques, Mr Ravignot, appelle « billets de banque » !) puis nous avons laissé sécher. Puis enfin une fois sec nos bustes ont été peints.

Nous avons également fait du photomontage à partir de plusieurs documents cherchés au CDI, des portraits de personnalités célèbres, photocopiés, que nous avons découpés et assemblés entre eux pour faire quelque chose d’irréel. Par exemple nous avons pris les yeux de Napoléon que nous avons placés sur le visage de Louis XIV et ce dernier sur le corps de Picasso. Les personnages que nous créons sont complètement déformés, défigurés.


 Morgane D., 5ème et Audrey F., 3ème.


« Feu Coccinelle » de Thomas Monin.

 

I- La création

            L’idée de créer la coccinelle est née au collège. Thomas Monin l’a installée « in situ » (juste pour la galerie). Il a réalisé ce coléoptère avec une structure en mousse de polyuréthane, polystyrène, de filasse et de facettes de miroir (récupérées sur des boules à facettes).

 

II- Le sens

            La coccinelle, messagère du printemps, mais tellement d’autre choses. Surnommée « la bête à bon Dieu », elle aurait le pouvoir de faire le beau temps. Pour Thomas Monin, elle a bien d’autres sens tel que la protectrice de l’amour. En mangeant les pucerons sur les roses, la coccinelle protège ces fleurs qui sont un des symboles de l’amour. Elle peut aussi représentée la mort ; les deux points noirs situés sur les élytres de la coccinelle forment une tête de mort pour effrayer les autres insectes

Ainsi, la coccinelle peut être vue sous plusieurs angles.

Au plafond en lumière rouge une main joue aux osselets. Nos ancêtres jouaient déjà aux osselets. Mais ici, dans l’œuvre réalisée par Thomas Monin, ce ne sont pas des os de moutons. La main jette des phalanges humaines : Elle joue avec la vie, qu’elle tient par des fils invisibles.

 

III- La participation

           Pendant 6 mois, nous avons participé à la naissance de la coccinelle en fabriquant ses œufs. Nous avons placé nos souvenirs les plus précieux (photo, dessin, objet) dans des bocaux faisant office de cocon. Nous nous sommes donnés rendez-vous dans 10 ans pour voir comment le regard de chaque participant a évolué, comme l’œuf. L’intérieur de nos cocons va nous paraître changé avec le temps.


Loriane L. et Magalie A., 3ème, et Jennifer I., 6ème.


 

Première journée des rencontres artistiques de Dornes

 

Le mercredi 30 mars 2005, nous avions accueilli les élèves de plusieurs collèges, La Machine, St-Pierre le Moutier, Decize et Château-Chinon. En tout, nous étions 50, sans compter les professeurs d’arts plastiques présents. Le fait de rencontrer d’autres élèves était assez enrichissant.

A partir de 9h nous avions visité et commenté tous ensemble l’exposition « One way street » de Jonas Dahlberg, puis nous avions formé 4 groupes encadrés par les accompagnateurs afin de réaliser différents sujets :

- « ombres que nous sommes ! » : il fallait réaliser des ombres chinoises par rapport à l’œuvre de la galerie figurant une ville nocturne. Les productions étaient variées, les histoires étaient originales, notamment celle de Château-Chinon.

- « perspectives : voies perpendiculaires » : il consistait à dessiner une rue originale en perspective « conique » (avec point de fuite).

- « Une autre voie » : il fallait construire à partir de différents volumes et matériaux une maquette représentant une ville, et enfin la filmer à la façon de Jonas Dahlberg.

- « Lignes droites » : nous étions dans ce groupe et nous avions répertorier des lignes qui se trouvaient à différents endroits du collège (couloirs, préau, grillage…) par l’intermédiaire de croquis, de frottis, de vidéos… Nous les avions regroupées et mises en scène.

 

Et enfin, pour terminer cette matinée, nous avions présentés aux autres groupes les productions finales.

Après le repas, nous étions allés au centre d’art contemporain de Pougues-les-eaux visiter l’exposition « La perspective du cavalier ».

L’ambiance de cette journée était chaleureuse même si au début nous étions assez distants les uns des autres. Nous souhaiterions qu’une journée de ce type se renouvelle.

 

Perrine M. et Audrey F., 3ème..