mercredi 30 mars 2005

 

Organisation de la

 

1ère journée des Rencontres Artistiques de Dornes

 

 8h30 : pot de bienvenue offert par le collège pour l’ensemble des participants.

 9h : présentation de l’atelier-galerie, visite découverte de l’exposition, discussion, échange autour de l’œuvre.

 10h : mise en pratique et travail plastique (en 4 groupes principaux)

 12h : échange, évaluation et discussion autour des productions qui seront exposées ensuite dans le cadre de « l’atelier-galerie ».

 12h30 : déjeuner au collège.

 13h30 : départ pour le centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux.

 14h30 : présentation du centre d’art et visite découverte de l’exposition « La perspective du cavalier ».

 16h : départ.

 17h : arrivée à Dornes


Propositions de sujets autour de l’œuvre de Jonas Dahlberg

 

Champs notionnels :

 

Architecture, urbanisme

Perspective, point de vue

Narration

Hors-champ

Cité idéale renaissante

Mouvement de caméra (travelling…)

Espace : désertion, disparition (le plein, le vide)

Illusion

Mouvement, circulation, circuit fermé…

 

 

 

Sujet n°1 (espace de la galerie) :

(Technique : découpe et rétroprojecteur).

« Ombres que nous sommes ! »

Imagine, par effets d’ombres portées, des « habitants » (figés ou en mouvements) à cette ville fantôme.

 

Sujet n°2 (salle de cours) :

(Technique : dessin).

Perspectives : voies perpendiculaires.

« One way street » est composée de voies perpendiculaires… Représente une ou plusieurs de celles-ci par un système de perspective à point de fuite…

 

Sujet n°3 (réserve) :

(Technique : maquette, source de lumière et vidéo).

Une autre voie…

En utilisant divers volumes (maquettes, boîtes et autres), organise une voie en créant des effets de lumière… La filmer selon un point de vue original…

 

Sujet n°4 (extérieur) :

(Technique : photographies, vidéos et croquis).

Lignes droites

En circulant à travers le collège, fais un travail de recensement par différents procédés de diverses lignes droites possibles (Cf Long).

 

 

 



cavalier

n. (ital. cavaliere) personne à cheval (dont l’archétype pourrait être le cow boy), et type de perspective, cavalière, établie d’un point de vue rejeté à l’infini, selon un système qui conserve le parallélisme des lignes.

 

            La ville est assez vagabonde dans cette exposition du centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux, « La perspective du cavalier »…

 

L’image qui pourrait en être le symptôme est cette discrète photographie de Peter Garfield, « Mobile Home (Hartbinger) » (1999)… Une maison, arcane de la sédentarité, de la stabilité, flotte dans le ciel à la façon du « Château des Pyrénées » de Magritte ou encore de « Laputa » , ce château dans le ciel de Miyazaki. Sauf que ce pavillon n’a rien d’un château, mais ressemblerait plutôt à la maisonnette du Kansas de Dorothy du « Magicien d’Oz », déracinée par un ouragan… Il est en suspens… Tombera, tombera pas ? La menace est là comme une épée de Damoclès… Bref, si tu ne viens pas à la ville, c’est la ville qui viendra à toi…

Angoisse 1.

 

Retrouvons maintenant un caballero, Dom Quichotte de notre temps qui ne combat pas les moulins à vents… mais des architectures bien plus hautes, grâce à ses « sculptures dilatées » brandies au bout d’une pique comme autant d’étendards absurdes… « Anarchitekton » (2002 à 2004), l’œuvre de Jordi Colomer, met en scène Idrojn Sanicne, son cavalier fictif qui parcoure les lieux divers de quatre grandes villes, Barcelone (Espagne), Bucarest (Roumanie), Brasilia (Brésil) et Osaka (Japon) jouant sur la différence de format entre la maquette « pauvre » et les bâtiments de béton alentours… Cette interrogation sur l’échelle relative de l’architecture est le fruit d’une rencontre citadine et fortuite du vidéaste catalan avec l’actrice de très petite taille Pilar Rebollar qui lui énonçait ses difficultés de s’adapter au monde des géants… Dom Quichotte et sa petite Dulcinée du Toboso en somme !

Circulation 1.

 

Mais laissons passer le train, bidouillage du français Lilian Bourgeat. Dans tous les westerns, il y a un cheval de fer ! Le jeu est très présent dans le travail de cet artiste vivant à Dijon. Prenons pour autre exemple ses tapis roulants qu’il décline avec ses tapis afghans roulants, ses tapis rubix cube avec des motifs de nuages imprimés. Autre forme de « Travelling » (2000) impliquant le spectateur… Ici une caméra placée à peu près au niveau de notre propre regard s’amuse, filme selon un seul et unique point de vue, selon un seul et unique parcours l’ensemble de l’exposition, comme ces circuits à la « Jurassic Park » préprogrammés . L’image est retransmise en direct sur un moniteur… Entre cheminement réel et cheminement virtuel.

Jeu 1.

 

En suivant les rails nous arrivons à une forêt de lampadaires en pleine conversation électrique violacée et silencieuse, perdus en plein désert. « Erhewon » (2000) de Koenraad Dedobeleer. Comme si Dorothy était arrivée au pays des rêves…

            Silence 2.

 

En fond sonore, en arrière plan, deux travaux vidéos s’affrontent... D’un côté, « ET/C » (2004) de l’artiste américain Peter Downsbrough, vivant et travaillant entre New York et Bruxelles… Sonorités mécaniques dans une ambiance nuancée de gris. Périphéries de diverses villes difficilement identifiables. Caméra en déplacement souple ou en plan fixe. Fondus enchaînés. Des motifs linéaires se répètent. Verticalité, horizontalité, oblique, césure, bordure... Chuintements. Une succession d’impressions afin de mieux saisir la mobilité urbaine... A bord de la carriole d’un marchand d’élixir… de ville en ville.

Circulation 2.

 

De l’autre côté, « Midtown » (1998) de  la vidéaste et peintre Sarah Morris. New York, en son coeur. Palpitation. Grouillement. Le mouvement est partout dans cette succession de clichés, le rythme de la bande son s’emballe. Ambiance cinématographique des films et séries américaines. Les couleurs saturent. Ralentissement. Rythmes architecturaux. Horizontal, vertical. Puis tout s’enfièvre à nouveau, western moderne des villes à saloon.

Palpitation 1.

 

A l’étage supérieur prend place l’installation calme de Lara Almarcegui, « Wastelands Map Amsterdam, guide to the empty site of Amsterdam » (1999), un travail méthodique de recensement des terrains vagues d’Amsterdam, dont elle propose un guide touristique. Terrains comme terreau dont surgiront peut-être des endroits chics d’un futur proche. Amsterdam protéiforme en quête d’espace. L’avenir appartiendrait-il aux chercheurs d’or, entre trous et gravats ?

Silence 3.

 

Enfin, en symétrie, dans une ambiance douillette tourne silencieusement sur son piédestal l’œuvre « Sans titre » (2003) de Didier Marcel, architecture précieuse dont émane une lumière, rythmant le jeu hasardeux des volets, rompant la symétrie bien trop ordonnée.

Dans cette lueur évoquant un soleil couchant il est temps de chanter ″I’m a poor lonesome cow boy and a long long ways from home”...

 

 

Christophe Ravignot

 


Petit journal de l’exposition de Jonas Dahlberg,

« One way street »

 

- du 18 janvier au 31 janvier, tous les élèves du collège ont visité l'exposition (travail en architecture avec les 3ème, la représentation de l'espace avec les 6ème, réalisation sur les ombres avec les 5ème...). 

 

- le mercredi 2 février, les élèves de 6ème du collège ont re-visité l'exposition avec un autre oeil et une autre oreille en compagnie de leur professeur d'éducation musicale. Nous avons appuyé la visite surtout sur le rythme et l'intensité lumineuse. Ils ont ensuite réalisé une improvisation musicale rythmée, qui ressemble étrangement à certaines oeuvres de John Cage, improvisation filmée en analogique.

 

- le jeudi 3 février, une trentaine de professeurs des écoles (de maternelle et de primaire) est venue au collège pour une réunion inter-niveau, et je me suis empressé de faire visiter l'exposition... Certains de ces professeurs ont prévu une visite ultérieure.

 

- le mardi 22 février, les élèves de l'atelier d'arts plastiques (qui travaille sur le thème des figurations, défigurations) ont "planché" sur un synopsys et un scénario imaginé à partir de l'oeuvre. Une des consignes étant d'y intégrer des ombres, "d'habiter l'oeuvre"... Les élèves ont plébiscité une histoire de réaction en chaîne (à la Fischli et Weiss), l'ombre d'une fleur mangée par l'ombre d'un herbivore mangée par l'ombre d'un carnivore... Ainsi du cycle de la vie, ainsi de la ligne droite ombrée et sans fin de Jonas Dahlberg. Un film sera réalisé par les élèves... Une visite au Centre d'art de Pougues les eaux est prévue avec les élèves de l'atelier et les élèves du niveau de 5ème pour le mardi 8 mars.

 

- le jeudi 24 février, le Rectorat a appelé pour témoigner de leur intérêt pour la galerie et Mme Gourgues (chargée de mission innovation et valorisation des réussites) a prévu une visite d'ici la fin du mois de mars.

 

- le mardi 1er mars, le rédacteur en chef du Journal du Centre a pris contact pour offrir une page du quotidien aux élèves de l'atelier du collège avec un partenariat direct (et un investissement du professeur d'histoire, de la documentaliste et d'un professeur de lettres).

 

- le mardi 8 mars : les élèves de 5ème et les élèves de l’atelier « Arts au pluriel, dé(s)figuration(s) » visent l’exposition « la perspective du cavalier » à Pougues-les-eaux.

 

- mi-mars, lors des rencontres parents-professeurs, visite découverte de l’exposition aux parents des élèves du collège.

 

 

 -le lundi 14 mars, visite de l’écrivain Christian Grenier qui « jette un oeil » sur l’exposition.

 

- le mercredi 23 mars, visite de l’exposition par le centre social de Lucenay.

 

- Le jeudi 24 mars, visite d’élèves de maternelle (cf. document 1 ci-joint, leur journal d’école).

 

- le mardi 29 mars, venue du rédacteur en chef du journal du centre pour aider les élèves à corriger les différents articles sur l’exposition, la galerie et l’atelier (cf. document 2 ci-joint).

 

- le mercredi 30 mars, grande journée des rencontres artistiques de Dornes qui comptera finalement 50 élèves des collèges de Dornes, La Machine, Decize, St Pierre le Moutier et Château-Chinon. Il est à noter la visite l’après-midi au centre d’art de Pougues les eaux de Monsieur Cuvelier.

 

- enfin, dernière semaine d’exposition en prévision… et parution des articles des élèves de l’atelier dans le Journal du Centre.